Poster des contenus érotiques sur des réseaux sociaux pour adultes devient synonyme de déconvenues pour de plus en plus de jeunes femmes. Témoignage.
Pour arrondir ses fins de mois et pimenter son quotidien, Matilda* postait des photos et vidéos sous pseudo sur son profil MYM. On l’y voit dénudée, dans des positions suggestives, et parfois le visage découvert. Des contenus érotiques visibles par les hommes prêts à sortir leur portemonnaie. Les meilleurs mois, cette activité lui rapportait un petit salaire. Mais elle en voulait plus.
C’est ainsi que la Genevoise tombe dans un piège. Une starlette française des réseaux la contacte et prétend pouvoir «doper son audience» du haut de ses 400’000 followers Instagram. Le hic est que la chose se fait par contrat via une société fantôme. Ce document, que nous avons pu consulter, fait très sérieux pour l’œil non exercé. En le signant sans réfléchir, la Genevoise s’engage pour un an à verser 50% de ses gains et à transmettre ses accès à un tiers censé promouvoir son compte.
Nudes perdus dans la nature
Après un boom de courte durée, ses rentrées d’argent reviennent à leur niveau initial et sont donc divisées par deux. Son interlocuteur insiste alors pour obtenir d’autres images et changer la relation bancaire. Matilda tente de reprendre le contrôle de son compte, mais sans succès. Aujourd’hui, son argent est automatiquement dévié vers un compte à l’étranger et elle n’a plus accès ni à son compte MYM ni à ses photos intimes susceptibles de ressurgir n’importe où sur la toile.
Son cas n’est pas unique. «Une Vaudoise et une autre Genevoise dans la vingtaine, aux prises avec la même déconvenue, dont une sur OnlyFans, m’ont contacté ces dernières semaines», explique l’avocat de Matilda, Me Nader Wolf. «Je témoigne donc pour éviter à d’autres de vivre la même déconvenue», ajoute, dépitée, sa cliente.
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